Entretemps.studio est né du désir de créer un espace hybride, à la fois lieu culturel, espace de travail pour ses artistes résidentes, lieu de vecteur social, lieu de “care”, de rencontres, de recherche et d’expression.
Nous souhaitons créer un espace multidisciplinaire où l’art sort de ses cloisonnements socioculturels et se déploie de façon bienveillante, inclusive et solidaire. Notre atelier en plus d’être notre lieu de travail, recevra des médiations artistiques, des ateliers ainsi que des performances participatives à l’aide de médiums éclectiques et variés. En plus d'organiser des expositions et d'autres manifestations culturelles, nous accueillons du public pour des séances d'art-thérapie, naturopathie, suivi doula ainsi que des massages.
Il aura également la vocation d’inviter des acteurs de la scène contemporaine extérieure, ainsi que des chercheurs, acteurs sociaux. Nous aimerions relier l’art contemporain à son public et surtout créer une dynamique à double sens.
L'Entretemps Studio est ouvert le 18 mars, avec une programmation riche d'ateliers, concerts, performances, lectures. Nous avons le lieu depuis octobre 2022 et depuis ce, 5 mois de travaux dans l'espace ont été réalisés par nos soins. Le lieu était un ancien magasin de fournitures pour les coiffeurs et était fermé depuis 15 ans à peu près. Depuis l’automne 2022 nous sommes établies dans un local de 125 m2 situé au 12 rue Rouget de l'Isle, au cœur de la ville, au croisement entre le quartier de Noailles, Belsunce et Saint-Ferréol.
Accueillir du public et des manifestations culturelles nous a semblé évident du fait de la cohérence entre nos approches respectives. Les thématiques de nos travaux artistiques s’imbriquent dans des mouvances sociales, psychologiques, culturelles et picturales liées à la société et son inconscient.
Ce lieu associatif dédié à l’art et aux soins accueillera durant une semaine une riche programmation d'événements gravitant autour de la notion de traumatisme, à la fois écologique, corporel, psychique, sociétal, politique …
Chaque artiste et intervenante va s'approprier cette thématique et ce lieu de façon aussi libre qu’intime pour partager avec le public une forme fixe ou mouvante de sa réflexion.
Il y aura des tisanes, des arpentages, des projections, une scène ouverte, un concert, un bar, des goûters partagés, des performances, de la danse, une lecture de tarot, des cercles de paroles en mixité choisie, un infokiosque, de la danse et beaucoup de tendresse.
Je suis trop mal, exposition collective sur le post-trauma organisée par le collectif Les Déplieuzes, se tiendra du 19 au 28 mai à l’Entretemps.Studio.
Le collectif Les Déplieuzes est formé par Fanny Vierne, Leïla Chaix, Lou Fillon-Nicollet, Margaux Lourdin, Renata Pires-Sola et Suni Prisco.
Nous sommes artistes, intervenantes, soignantes, poètes, militantes. Nous sommes ce qu’on appelle des travailleuses de l’art. Nous croyons en l'art comme outil de soin, intime et social. Nous croyons que pour que cet outil fonctionne il lui faut de la liberté, de l’autonomie, de la communauté.
Nous revendiquons un décloisonnement des pratiques hors des chemins tracés du white cube contemporain, beaucoup plus proche des corps, plus hybride et vivant.
Notre collectif existe pour ne pas qu’on se plie, seules et dans une forme attendue, mais pour qu’on se déplie ensemble, dans un réseau DIY* qui fuit le marché en chantant.
Nous conjurons la colère de l’isolement précarisant, l’humiliation du système hiérarchique, la logique compétitive, individualiste et élitiste des institutions culturelles.
Pour cela nous sortons de nos ateliers, mutualisons nos connaissances, nos ressources, nos temps de travail. Nous cohabitons nos diversités. Parce que nous sommes plurielles nos forces s’entre-soutiennent.
Nous sommes des fomenteuses d’amour, des fabricantes de soin, et non pas des gardiennes de portes. Nous sommes des âmes fertilisantes, et non pas des garde-frontières.
Nous sommes de caregivers* et non pas des gatekeepers*.
choisir nous-même nos thématiques / ne pas attendre d’être validées/évaluées / se réunir 4 fois par an / relayer des informations, des lieux, des luttes / éditer des textes, rassembler des ressources / pratiquer la gouvernance partagée / lutter contre la domination / s’auto-organiser / animer des cercles de parole, des ateliers, des arpentages* / pratiquer l’éducation populaire et permanente / curater des expositions / organiser des événements qui fabriquent l’espoir et encouragent l’expression, la guérison / créer ensemble
*DIY : ce sont les initiales de l’expression “Do It Yourself”. L’expression désigne le fait de réaliser soi-même ou réparer plutôt que d'acheter, recycler plutôt que jeter.
*caregivers : personnes, le plus souvent non ou mal retribuées, qui œuvrent pour le bien-être personnel et collectif, retissent des liens de solidarité et protègent des environnements menacés, qu’ils soient physiques, mentaux, sociaux ou culturels.
*gatekeepers : quelqu’un qui s’octroie le droit de décider qui a ou n’a pas droit ou accès à une communauté ou à une identité. *arpentages: techniques de lecture collective issue du mouvement ouvrier.
12, rue Rouget de l’Isle, 13001, Marseille
Vernissage : Jeudi 13 mai
Portes ouvertes d'ateliers d'artistes, présentation de ce nouveau lieu hybride, performances, scène ouverte, buvette et cantine associative.
Je suis trop mal, du collectif Les Déplieuzes, une exposition ayant pour thématique le post trauma
Vernissage : Vendredi 19 mai
Samedi 20 mai
Dimanche 21 mai
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