Collectif artistique : Julia Bonich, Maxime Buono, Léa Lefebvre, Victoire Mandement.
CHÂTEAU FAIBLE est un collectif d’artistes et chercheureuses dédié à la production d’oeuvres et artefacts, à la curation d’expositions et pièces totales.
Les membres fondateurices de CHÂTEAU FAIBLE se réunissent autour d’une fiction et d’une esthétique commune, en quête d’émancipation. Leurs modèles empruntent autant au médiévalisme, qu’à la fantasy et aux légendes, en passant par les décors peints à la main du cinéma d’animation. Toustes se nourrissent de fascinations d’enfance et d’une esthétique abreuvée de nostalgie, pour bâtir ensemble un univers total dans lequel s’égarer. A travers des balades, des quêtes, des relectures communes, le Chevalier d’Éon et Arcimboldo se fondent dans Le Roi et l’Oiseau, où L’Histoire sans fin s’accomplit à Versailles, où saint·es et martyr·es s’invitent chez Wittig.
D’un imaginaire collectif éclectique, historique comme fantasmé, rêvé comme subi, naît un système de normes alternatif, une autre rationalité. Codes de l’abondance bourgeoise et héritages religieux sont récupérés pour échapper au réel et à l’institutionnalité : créer ses propres fantômes, réécrire les contes qui nous ont bercé·es, faire nôtre une histoire lourde en s’intégrant à des mondes qui nous dépassent.
Qu’elle soit physique, mentale, refuge, secrète, mise en scène ou à soi, la chambre est omniprésente : forteresse originelle bâtie avec les moyens du bord. Le collectif permet l’union d’univers feutrés, où le fantasme de soi s’exerce enfin dans le refuge de l’intimité. Au milieu du chaos survient un sanctuaire qui galère, une alternative syncrétique critique, un sas politique et intime. L’opulence avant la fin.
Une balade de Château Faible
Fondations fortes, charpentes bancales : Château Faible mande à 13 artistes émergent·es d’échafauder une pièce totale commune, une cour de petites gens, celle d’un fantasme collectif post-médiéval et fantastique.
Les contes sont faits et défaits, les codes bourgeois sont désossés et ses projections de la pauvreté reconquises, au sein d’univers éphémères, médiévalistes cottagecore. L’histoire se cristallise, n’en restent que le décor et les fantômes de courtisan·es, qu’iels soient bardes, brigand·es, prince·sses ou gargouilles, ermites, fileur·euses ou tailleur·euses de pierres.
Première Quête offre une balade de cour intime et onirique, bâtie collectivement. Au diable l’étiquette et la pacification des moeurs, qu’importe le contrôle de soi et la préciosité dans cette errance échappatoire où ne règnent ni soumission, ni domination, ni désir d’avilir. Cet espace investi par les miraculé·es de la cour est prêté par l’atelier Sulfur, qui laisse s’y dérouler le bal du noble et de l’ignoble.
→ Exposition collective le 11 mai de 16h à 22h + Pièce sonore de Legit Girl DJ à 18h + DJ set de santiagZZ à 20h
→ Prix libre